En 2018, 1 an après la mise en service du Refuge du Pic du Mas de la Grave que j’avais connu en 2017 comme serre-fil de l’URLM, je n’ai jamais pu trouver 2 jours de beau (dans le créneau imparti) pour pouvoir rouler cette boucle majeure avec mes amis électrifiés (Pascal, Yves, Patricia, Jean Lou et Nadine) et surtout leur faire connaître tout le potentiel de ce coin retiré de l’Oisans.

Ce week-end de pleine semaine est pour nous 😉
Car jeudi, grand beau météo, ce qui signifie que les panneaux solaires du refuge (en totale autonomie) vont pouvoir recharger les 6 batteries de nos Rocky Mountain sans poser de problèmes à la régulation des frigos et congélateurs nécessaires pour le parfait fonctionnement du refuge.

Départ de Mizoën, sans se presser, car en VTTAE, toute la donne est changée. Les 14 kms de piste sont avalées rapidement, tout en discutant ou photographiant des points de vue insolites (enfin peut-être pas la Meije 😉 ).
Arrêt café au refuge des Moutières (les gardiens sont vraiment sympas) qui sonne la fin de la piste pour le GR50. Col du Souchet, lacs Noir et Lérié, pour la pause déjeuner. On repart pour le GR50 assez kiffant dans la portion alpage puis plus technique/cassant ensuite pour arriver au Chazelet. On remonte la piste du Gâ puis un dernier sentier trop court nous dépose au refuge.
Superbe accueil des gardiens et sourire de la gardienne à faire faner toutes les pousses de génépi aux alentours …
On entrepose les vélos en terrasse, la recharge commence et tout se passe bien. Nickel. Une bière plus tard, on se rapproche de l’ombre des bouleaux pour la coupe de glace bien méritée. Douche chaude, dîner à 19h. Repas copieux, service impeccable. Vraiment une bonne adresse ce refuge.
La nuit est calme et réparatrice et le petit déj copieux de 8h vont nous booster pour la journée. La piste terminale qui remonte le vallon permet d’imaginer un Raid en Mongolie tellement la vue sur le versant sud du Pic du Mas de la Grave et ses crêtes satellites herbeuses, vertes et fauves ressemblent à cette contrée lointaine. Les yourtes du chalet de la Buffe n’y sont pas étrangères non plus.
Le sentier commence par le lit du torrent du Gâ et très vite on attaque le contrefort ouest du Serret pour sortir le col sous l’Agnelé et redescendre, comme des morts de faim, sur la Cabanote et le Rif Tort. Au col St Georges, on récupère le sentier qui évite la piste pour s’enquiller dans la foulée la Loutre de Quoa. Petite session recharge à Besse en Oisans avant de passer à table au Sarret, le gîte étape à ne pas rater et Martine, sa patronne hors du commun.
On remonte en selle et sur le plateau d’Emparis où l’on quitte rapidement la piste après le col St Georges pour monter sur les crêtes de Surre Saroi. Panorama cinémascope à 360°.
On file un peu free ride pour rejoindre le début du sentier de l’Alpe du Pin, où la portion dans les ardoisières ne sera pas au goût de tous, à cause de l’expo!
C’est vrai qu’avec l’habitude, on n’y prête plus attention mais le risque est latent et le réflexe de certains permet de remettre en mémoire, le risque de ce sentier. Par contre, le final est toujours aussi magique avec ses épingles au dessus du barrage du Chambon. Un peu de sueur au front, à cause de la chaleur ou de la peur 😉 , il est temps d’arriver à Mizoën et de passer ) la réhydratation active.

Jolie balade sur 2 jours avec des sentiers qui s’enchaînent admirablement et dont l’itinéraire permet des points de vue sur les Écrins, les Rousses, Aiguilles d’Arve et Goléon, Taillefer avec des spots photos pour magazine. Un must pour le VTTAE.


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